« … Je prends des objets et je les mets en tension : il s’agit de créer des rapprochements entre eux, des faire des phrases, de raconter une histoire, mais comme la musique raconte une histoire, en créant un déroulement, en jouant sur les formes, les intervalles, les couleurs, les matières, en laissant se faire les associations. Je m’efforce de ne pas avoir de trame, de ne pas maîtriser les associations, de rester ouvert aux rencontres improbables…/…
Il y a quelque chose qui a à voir avec la magie : mettre ces objets dans un champ de forces et éprouver sur soi-même cette force. Je prends des objets à la décharge et je les remets en charge…/…
Je mettrais donc ça sur le compte d’un retour inéluctable vers l’enfance, comme si l’émerveillement devant les objets, le fait de jouer avec eux (que sont les sculptures si ce n’est des jouets que je fabrique et qui me fabriquent ?), me renvoyait dans l’univers de l’enfance. »…/…