Mes sculptures se regardent mais aussi se touchent. Et c’est en les parcourant par la caresse que s’éveille une mémoire sensuelle faisant discerner sous les doigts une courbe familière.

Dans cette proximité, cette intimité, naît un lien avec la matière.

D’origine végétale, la nature du bois a ce point commun avec l’homme d’être vivante. Même abattu et transformé en planches ou en objets, le bois garde des caractéristiques du vivant et en cela son contact nous est bénéfique.

Mes sculptures sont à voir comme des fragments de corps ou d’objets. Leurs formes sont celles de morceaux d’arbres, prises à un embranchement, dans l’éclat d’un tronc, dans une souche ou une insignifiante buche destinée au feu.

Parfois leur silhouette a une vague ressemblance avec l’homme. D’autres fois leur surface évoque des techniques de production industrielle comme le moulage ou l’injection et présente la répétition d’un motif.

Dans tous les cas je fais, sur ces pièces de bois, un travail de surface et obtiens un objet rattaché à la notion d’espace uniquement par sa forme naturelle.