Un matin de décembre, je peignais le long d'un chemin. Habituellement, je peins au bord d'une rivière, mais ce jour-là j'avais trouvé mon sujet dans la 'Hoog Erf' ; un ancien terrain agricole qui ressemble à un parc. Il faisait froid, il avait même un peu gelé.

Couper, tailler La gravure sur bois me donne l'occasion de montrer l'image d'une journée de travail d’une manière différente. Couper exige la limitation : toutes les couleurs doivent être traduites en des formes simples. Tout est fait à partir d'une seule pièce de bois. J’utilise la technique de réduction : chaque couleur, et donc chaque tirage, est pris avec la même planche ; car chaque état de l'impression est irrévocable, la gravure demande un concept, ou au moins un point de départ. Pour moi, c'est toujours une peinture que j'ai fait précédemment.

La presse J’utilise une presse à gravure de Polymetaal, un producteur d’équipements graphique Néerlandais. Cette presse, polyvalente, est aussi appropriée pour la gravure sur bois. Grâce à des broches, il est possible que le rouleau de presse pivote en hauteur. Si la planche de gravure est poussée vers l'avant par le rouleau, l'impression se décale par rapport à la précédente : c’est une erreur d'impression. Mettre d’autres lattes sur la table aide le rouleau à aller sur la gravure plus facilement. Le papier est mis sous la planche de gravure (à la différence des eaux-fortes).

Quatrième couleur Il est préférable de démarrer avec des couleurs plus claires à cause de l'opacité de l’encre des couleurs sombres. La couleur suivante est donc transférée sur la précédente. Le papier blanc joue également un rôle dans l’apparence des couleurs. Les couleurs transparentes semblent plus brillantes par la surface de papier. J'utilise des encres à base d'huile pour la transparence et la luminosité de la couleur, et pour ralentir le séchage. Les couleurs doivent aussi coopérer dans le ton. Tout doit être pris en compte à partir de la première couleur. Même pour ça, il ya besoin d'un plan. En conséquence, les estampes ne sont pas comparables à des dessins. Le résultat final est visible plus tard, pas directement, comme dans le dessin ou la peinture.

Planche de septième couleur Les planches de pin ou d’épicéa ont des défauts et reliefs. C’est pourquoi lorsque l'impression est terminée ces dénivellations sont une variété de textures dans l'image imprimée : les veines donnent parfois des effets, dépôts de résine, fissures participent donc à l'image finale. Ainsi se développe, couche par couche, l'impression finale.

L'impression finale La voilà !